Jean ÈVE (1900-1968)

L’Allée du château à l’Automne, 1956
Huile sur toile, signée en bas à gauche, titrée, datée et contreisgnée au dos
H. 33 cm – L. 24 cm

Jean Eve est un maitre de l’art naïf. Né à Somain (Nord) en 1900 dans une famille de cheminots, il étudie à l’école coloniale du Havre, avant de s’engager en 1919 dans la cavalerie en tant que spahi. Il sillonne ainsi l’Afrique du Nord et la Syrie. De retour en France, il s’engage dans les chemins de fers, puis dans un atelier de fonderie.

Au lendemain de la première guerre, Jean Eve découvre l’art. Bouleversé par l’oeuvre de Courbet et des Primitifs Flamands, il commence à peindre sur son temps libre. Ses amis peintres et critiques, Moïse Kisling, Florent Fels et Maximilien Gauthier, l’encouragent et organisent un comité de soutien pour qu’il ne se consacre qu’à la peinture. Ainsi, rapidement il expose au Salon des Indépendants. Et en 1937, à l’exposition Les Maitres Populaires de la Réalité à Paris, couronnée de succès celle-ci sera également présentée à la Kunsthaus de Zurich, à la galerie Arthur Tooth & Sons à Londres, et au Museum of Modern Art de New York, l’art naïf y est consacré, et Jean Eve encensé.

Pleine de sensibilité la peinture de Jean Eve est une exquise représentation de la nature. A la recherche de l’harmonie, il s’émerveille du monde dans sa noble simplicité. Paysage, nature morte et portrait sont les sujets de prédilection, et l’exact représentation est de mise. Chaque détail y est analysé avec la plus grande précision. La recherche de vérité prime, un monde de tendresse et de bouleversante sincérité ainsi apparait.

Oeuvre en rapport : Jean Ève (1900-1968). Sèvres, l’allée des marronniers (Seine et Oise), 1946. Huile sur toile. H. 55 cm – L. 46 cm. Courtesy galerie Dina Vierny, Paris.